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Cancer de la prostate : médecins et patients réclament l'accès à un traitement innovant

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Cancer de la prostate : médecins et patients réclament l'accès à un traitement innovant

Vendredi 29 Décembre 2017 - Le Parisien - Actus

source : http://www.leparisien.fr/societe/cancer-de-la-prostate-medecins-et-patients-reclament-l-acces-a-un-traitement-prometteur-28-12-2017-7473681.php

Le cancer de la prostate, premier chez l'homme, fait 50 000 victimes chaque année. Grands médecins et patients veulent briser le tabou et adressent aujourd'hui un courrier aux autorités de santé pour obtenir l'accès à un traitement prometteur.

Dans le bureau de l'hôpital Saint-Louis à Paris, égayé par les décors de fêtes, ils échangent poignées de main et bons voeux. Parmi ceux-ci, que leur combat commun porte ses fruits en 2018 : lever le voile sur les cancers dits de l'homme — prostate, testicule et dans une moindre mesure verge — et obtenir l'accès à un traitement innovant, non remboursé en France, le radium 223.

Alors qu'un courrier à destination du ministère et de tous les acteurs de la santé est envoyé ce jeudi, des patients et des médecins ont accepté de se réunir à notre demande pour parler d'une seule voix. Sur la même photo, trois pontes de la cancérologie en France et trois militants du collectif d'associations (CerHom et l'APCLP) contre ces maladies spécifiques à l'homme.

Hôpital Saint- Louis (Paris Xe), vendredi



« Avec plus de 50 000 victimes par an, le cancer de la prostate est le premier chez l'homme, mais il est très peu abordé. Il est tabou parce qu'il s'attaque à la philosophie du costaud viril véhiculée par la société et parce que le cliché prostate égale vieillesse lui colle à la peau. Ce qui est faux ! » explique Olivier Jérôme, dynamique président de CerHom. A ses côtés, Christian, Fabrice et Benoît opinent : ils ont tous eu le leur à 53 ans.

Un traitement reconnu mais non remboursé
Un tabou qui irait jusqu'à freiner le développement des traitements ? Le professeur Karim Fizazi ne cache pas en tout cas son « incompréhension ». Ciblant les métastases osseuses responsables de la plupart des 9 000 morts par an du cancer de la prostate, dont ce médecin de l'hôpital Gustave-Roussy de Villejuif (Val-de-Marne) est un spécialiste mondialement reconnu, le radium 223 a obtenu une autorisation de mise sur le marché européen en 2013. Problème : il coûte cher, environ 5 000 euros l'injection (il en faut en moyenne 6) et n'est pas remboursé.

Or, « avec leur budget contraint, il est impossible pour les hôpitaux de le prendre en charge. Les patients n'y ont donc pas ou très peu accès. Pourtant, s'il n'est pas curatif, il fait gagner en survie et améliore considérablement la qualité de vie », tranche son confrère de Saint-Louis, Stéphane Culine. Christophe Hennequin, le chef du service cancérologie et radiothérapie du même hôpital soupire : « Quand vous devez dire à un patient que pour des raisons administratives, il ne pourra pas bénéficier d'une chance en plus, vous oscillez entre frustration et peine. »

«Baladés d'administration en administration»
Pris en charge dans 23 pays en Europe, il a été prescrit depuis 2013 plus de 3 600 fois en Allemagne, 64 en France... « Ça crée une colère, une rage chez les hommes qui nous appellent. Les autorités ne connaissent visiblement pas les douleurs physiques liées aux métastases. Cette peur de la douleur, tous les patients l'ont », s'agace Christian, qui a vaincu son cancer mais reste un membre actif de l'association.

Alors, le courrier de CerHom-APCLP demande à toutes les autorités de se réunir pour mettre sur la table les traitements des cancers de l'homme. « On a l'impression d'être baladés d'administration en administration. Maintenant, seule la ministre peut trouver une solution. Il s'agit d'une décision politique », note Karim Fizazi. Cette balade infructueuse, nous l'avons expérimentée. Contacté, le ministère nous a renvoyé vers la Direction générale de la santé (DGS) qui a sollicité le gendarme du médicament (ANSM), qui nous a répondu qu'« en France, la question en discussion est celle de sa prise en charge, qui ne relève pas des compétences de l'ANSM »...

« Seule une table ronde peut nous sortir de l'impasse », indique Olivier Jérôme. Il en appelle aussi à un geste fort pour alerter sur les cancers masculins : que la tour Eiffel scintille en bleu, comme elle le fait en rose pour le cancer du sein, et qu'une vraie campagne de prévention soit lancée.

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