TEST'ÉCOUTE 07 82 33 15 72 PROST'ÉCOUTE 06 41 22 41 51
Le cancer du testicule correspond au développement de cellules cancéreuses dans un ou les deux testicules, glandes de l’appareil génital masculin responsables de la production de spermatozoïdes et de testostérone. C’est un cancer rare (environ 2 % des cancers masculins), mais c’est le cancer le plus fréquent chez les hommes jeunes entre 15 et 35 ans. Dans plus de 90 % des cas, il s’agit d’une tumeur germinale, c’est-à-dire issue des cellules qui fabriquent les spermatozoïdes. Environ 2 800 cas par an On distingue principalement deux types de tumeurs germinales : Les séminomes, plus sensibles à la radiothérapie. Les non-séminomes, souvent plus agressifs mais très sensibles à la chimiothérapie. Le diagnostic repose le plus souvent sur : Un examen clinique (présence d’une masse dure et indolore dans le testicule). Une échographie testiculaire qui permet de visualiser la tumeur. Des marqueurs sanguins (alpha-foetoprotéine, bêta-HCG, LDH) utiles pour le diagnostic, le suivi et l’évaluation du risque.
Un scanner thoraco-abdomino-pelvien pour rechercher d’éventuelles métastases. La confirmation se fait par un examen anatomopathologique après l’ablation chirurgicale du testicule atteint (orchidectomie). Traitements Les traitements dépendent du type de tumeur et du stade d’évolution :
Le taux de guérison dépasse 95 % dans les formes localisées et reste très élevé même en cas de métastases, grâce à la sensibilité de ces cancers aux traitements.
Le cancer du testicule est aujourd’hui l’un des cancers avec le meilleur pronostic en oncologie, grâce à une prise en charge bien codifiée. Les taux de guérison dépassent 95 % pour les formes localisées et restent supérieurs à 80 % même dans les formes métastatiques. Cependant, les recherches actuelles visent à améliorer la qualité de vie des patients guéris, à réduire les effets secondaires des traitements lourds et à trouver des solutions pour les formes résistantes. 1. Optimisation des chimiothérapies La chimiothérapie à base de cisplatine reste le traitement de référence des cancers testiculaires métastatiques. Protocoles allégés : de nombreux essais (notamment BEP-3 cycles au lieu de 4 pour certains stades intermédiaires) ont montré qu’il était possible de réduire le nombre de cures chez les patients à faible risque, sans diminuer les chances de guérison. Chimiothérapie de rattrapage : pour les formes résistantes, des combinaisons comme TIP (paclitaxel, ifosfamide, cisplatine) ou VeIP (vinblastine, ifosfamide, cisplatine) sont utilisées. Des essais cliniques explorent des alternatives plus efficaces et mieux tolérées. Réduction des effets secondaires La survie étant élevée, l’attention se porte de plus en plus sur les séquelles à long terme. Toxicité rénale et auditive : liée au cisplatine. Des recherches portent sur des protocoles limitant la dose cumulative, ou associant des agents protecteurs. Second cancers et maladies cardiovasculaires : le suivi long terme inclut désormais une prévention renforcée (sevrage tabagique, contrôle du poids, activité physique adaptée). Préservation de la fertilité et de la fonction hormonale Étant donné l’âge jeune des patients, la fertilité est une priorité. Cryoconservation du sperme : systématiquement proposée avant tout traitement (chirurgie, chimiothérapie ou radiothérapie). Les techniques de congélation ont été améliorées, avec des taux de réussite plus élevés en procréation médicalement assistée. Préservation hormonale : suivi endocrinien renforcé pour dépister et traiter une éventuelle hypogonadisme (baisse de testostérone), qui peut avoir un impact sur la qualité de vie, la sexualité et la santé métabolique. Qualité de vie et prise en charge globale La tendance actuelle est de considérer le patient dans sa globalité : Réduction des examens de suivi : des études montrent qu’il est possible d’alléger les scanners de contrôle pour limiter l’exposition aux rayons, sans augmenter le risque de récidive non détectée.Soins de support : programmes de réhabilitation, activité physique adaptée, soutien psychologique et accompagnement social. Éducation thérapeutique : de plus en plus d’hôpitaux proposent des parcours éducatifs pour aider les patients jeunes à gérer la maladie, les séquelles, et le retour à la vie professionnelle et familiale.
Témoignage Aidant Bonjour à tous, je m'appelle Pauline. Je suis la compagne de Maxence, décédé en Novembre 2015 d'un cancer du testicule. J'ai enregistré cette vidéo quelques semaines après la disparition de Maxence afin d'apporter notre témoignage et surtout pour insister sur la prévention de ce cancer qui est primordiale. Parce que si nous avions été informés, nous n'aurions pas laissé la maladie s'installer... Alors je voulais, avec mes petits moyens, essayer de sensibiliser les hommes c’est ce que Maxence aurait voulu.
Témoignage Patient Un soir, j’ai remarqué une grosseur dure et indolore sur un testicule à la palpation en sortant de la douche. Ce geste j’ai commencé à le pratiquer quelques mois plus tôt suite au cancer des testicules de mon frère. Avec le recul je me dis que c’est ça qui m’a sauvé. Ce soir là, inconsciemment j’ai tout de suite su ce que j’avais. Je ne voulais pas y croire mais quelques semaines plus tard le verdict est tombé... et ce fut encore pire que ce que je pensais : cancer des testicules... des deux, bilatéral comme les médecins l’appellent... comme mon frère. Rapidement orchidectomie totale puis on me suggère une orchidectomie partielle car les marqueurs tumoraux ne sont pas retombés. J’accepte avec angoisse de me réveiller sans testicule. Je vais en garder un morceau que les médecins voulaient me retirer après l’analyse de la 2ᵉ tumeur… Vivre sans testicule n’était pas envisageable pour moi à ce moment précis... surtout qu’une chimiothérapie (3 cycles de BEP) m’attendait dans la foulée… J’ai alors demandé un second avis et ça a été le tournant dans mon combat : il n’y avait pas d’urgence à me retirer mon restant testiculaire. Ouf je vais pouvoir démarrer ma chimiothérapie “sereinement”. Ces montagnes russes émotionnelles ont constitué le moment le plus difficile de la maladie. Qu’allais-je faire sans testicule, vais-je pouvoir avoir des rapports sexuels naturels ? Sacrée tornade et finalement la chance de pouvoir conserver ce qu’il me reste. Quelques semaines de traitement entourées de mes proches et quelques mois de fatigue et de prise de conscience de mon nouveau corps et de mes nouvelles capacités et me voilà au boulot à nouveau dans la vie des autres. Aujourd’hui je suis en rémission, avec une vie sexuelle complètement normale, sans traitement hormonal même avec un demi-testicule endommagé. C’est assez incroyable, je n’ai pas d’injection de testostérone, et j’ai une vie normale. Je suis capable d’avoir les mêmes relations sexuelles qu’avant ! Je ne sens aucune différence. J’ai profité du temps que j’avais lors de ce combat pour aussi me poser les questions sur la vie que je mène, ma relation avec ma famille, mes amis... Les difficultés ont, à partir d’un moment, constitué des opportunités à saisir pour préparer la rémission et faire en sorte de sortir grandi de cette parenthèse. Aujourd’hui, nous sommes plus soudés que jamais et je me sens beaucoup mieux dans mes baskets qu’avant la maladie.
Témoignage Patient Je suis un ancien patient de karim Fizazi avec lequel j'ai gardé des relations amicales. J'ai eu un cancer du testicule en 2001. J'ai 36 ans. Professionnel de santé près du Havre (je suis biologiste médical), je n'ai pas le temps de m'occuper de moi. Quand je daigne aller voir mon collègue urologue, le diagnostic est immédiat et le bilan d’extension est déjà important. Je consulte à l’IGR un jeune médecin : le Dr Karim Fizazi qui avalise les protocoles et permet grâce à un relais de l’IGR sur le Havre que je poursuive les traitements à l’hôpital Monnod au Havre près de chez moi. Chirurgie castratrice, première cycle de chimio. Échec immédiat. 2eme Chimio de rattrapage. Échec. Mes métastases ganglionnaires sont très rebelles aux traitements. Un scanner cérébral m'annonce une volumineuse métastase au cerveau... Mes 3 enfants ont 2, 5 et 8 ans. Je commence à ne plus y croire. Un IRM de confirmation m'annonce enfin une bonne nouvelle. Il ne s'agit que d'une malformation vasculaire bénigne : un angiome. Désormais les traitements auront lieu à l’IGR. Cela ne facilite pas la vie de mon épouse qui tient toute la famille à bout de bras. Mes deux petits ne se rendent pas compte de grand chose. L’aîné en revanche subit. Il en restera toujours quelque chose. Nouvelle sanction chirurgicale avec un curage ganglionnaire en juillet 2002. Les biopsies sont positives. Les cellules sont toujours là et résistantes. Karim me propose un traitement expérimental. ça commence à sentir vraiment mauvais. Mon état général reste bon mais je fatigue des agressions des traitements anticancéreux mais aussi des facteurs de croissances. j'ai de la chance, je suis jeune et robuste ; J'encaisse. Je subis les effets secondaires du cisplatyl avec des acouphènes importants et une perte d'audition nette difficilement appareillable. Je traîne ce petit cadeau 10 ans plus tard d'ailleurs. Le troisième cycle est un échec. Karim m'annonce qu’il n'y a plus grand chose à tenter en traitement traditionnel. Il va falloir essayer le tout pour le tout sous la forme d'une intensification de chimiothérapie avec greffe de moelle. A faire deux fois. J’avoue ne pas y croire. Mon cancer qui avait un bon pronostic défie toutes les statistiques. Internet a ceci de formidable, c’est qu’il est facile d’y voir son pronostic de guérison s’amenuiser pour descendre à quelques %. Les prélèvements de moelle commencent, mon organisme est fatigué. Il n'y a de quoi faire qu'une seule greffe. Premier décembre 2002, je rentre en unité de soin à l’IGR. Les traitements sont terribles, souffrance, épuisement, affaiblissement. Après 3 semaines de traitement et ma greffe je ressors le 24 décembre. Je marche avec difficulté. Mon épouse m'aide. Je réveillonnerai d'un coca et d'une salade maïs poulet industrielle stérile. Pourtant quel bonheur je suis dehors ! Encore un mois et demi de convalescence. Je récupère rapidement. Février 2003 Une nouvelle sanction chirurgicale m’attend à Marie Lannelongue sous la forme d’un grand curage ganglionnaire avec ouverture complète de l’abdomen. Alors ça, ça fait très très mal en suite opératoire ! Je vais y rester une dizaine de jours. Au moment de ma sortie, le médecin du service vient me voir et m’annonce que l’analyse anapath des ganglions prélevés est favorable. Il n’y a plus de cellules cancéreuses vivantes. Je pleure... Au cours des années qui vont suivre, je continue de consulter le Dr Fizazi devenu Professeur. J'ai beaucoup de reconnaissance, d’amitié pour lui. Les scanners et dosages des marqueurs se succèdent. Au début avec beaucoup d’anxiété puis j’en suis persuadé, je suis guéri. Mes rechutes étaient immédiates. Je n’ai plus rien. En 2012 le suivi s’arrête. Nous nous envoyons nos vœux avec Karim. C’est lui d’ailleurs qui m’a orienté vers l’association. En 2012, afin de perdre un peu de poids que j'ai rapidement repris après mes traitements, je décide de me remettre au sport. Un peu de course à pied puis de vélo. Après tout je suis un ancien nageur ; pourquoi pas le triathlon. A 20 ans j’étais fasciné par les premiers reportages télévisés sur l’ironman de Nice. Mark Allen était mon Héros. Je participe à quelques courses de faibles distances. Je persiste, m’exerce, rentre dans un club, me licencie. Grâce à mon e-entraîneur Guy Hemmerlin je m’améliore en performance mais également en endurance. Le 6 juillet 2014 je deviens à Frankfort un IRONMAN après 3.8 km de natation, 180 km de vélo suivi d’un marathon en 11h45. Voilà mon témoignage. Même quand tout semble compromis il faut lutter et tout est possible. Le 12 juillet je renouvellerai la tentative à Roth sur le même format. C’est avec plaisir que je courrai sous les couleurs de l’association et/ou de l'IGR. De même, je vais essayer de décrocher une place pour le championnat du monde Ironman à Hawaii 2015 pour mes 50 ans. Mes performances ne me permettent pas d’obtenir le sésame selon le mode de qualification usuel. Néanmoins des dossards sont attribués sur de belles histoires. Je monte un dossier. Votre soutien serait un plus... Je vous remercie de l’attention qui a été la vôtre si vous êtes arrivés jusqu’au bout de ce texte. Bien cordialement, P. Leluan
Témoignage Aidant Je me prénomme Marina et je suis mariée à Yves. Mon époux a été atteint d’un cancer du testicule à l’âge de 33 ans, il y a donc 11 années. Je voulais faire part de mes constatations relatives à l’impact du traitement sur son alimentation. Quand on parle de chimio, la première image qui nous vient est celle de personnes ayant des nausées voire des vomissements. Étrangement, durant la chimio de mon mari, il n’en fut rien. Il a toutefois eu un dégoût des plateaux repas de l’hôpital, leurs odeurs lui étant devenues insupportables. Le personnel hospitalier nous avait autorisés à amener de la nourriture de la maison durant ses séjours de traitement en hôpital. Je crois que je n'ai jamais autant préparé de tartiflette qui était devenue son repas préféré. À la maison, il mangeait une pleine assiette de frites avant d’avaler son repas du soir. Bref, il n’aimait que la nourriture grasse et trop salée. Résultat : À la troisième série de chimio, il avait pris 8 kilos ! Il faisait de la rétention d’eau. Les 4 premiers kilos ont été perdus en quelques jours grâce à la prescription d’un comprimé miracle nommé Lasilix. Avec ce cachet, l’envie d’aller aux toilettes ne se fait pas attendre et vous avez moins de 10 secondes pour vous y rendre. Par contre, les 4 derniers kilos ont mis quelques mois avant de disparaître. Je tenais à vous faire part de mon étonnement face à cette liaison particulière entre le traitement et la nourriture qu’a vécu mon époux. Yves est en rémission depuis lors. Il fait l’objet d’une surveillance médicale par un contrôle tous les 2 ans. Je précise que nous avons 2 enfants dont 1, né 3 ans après son traitement.