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Les points clés - Cancer du testicule

Le cancer du testicule correspond au développement de cellules cancéreuses dans un ou les deux testicules, glandes de l’appareil génital masculin responsables de la production de spermatozoïdes et de testostérone. 

C’est un cancer rare (environ 2 % des cancers masculins), mais c’est le cancer le plus fréquent chez les hommes jeunes entre 15 et 35 ans. 

Dans plus de 90 % des cas, il s’agit d’une tumeur germinale, c’est-à-dire issue des cellules qui fabriquent les spermatozoïdes. 

Environ 2 800 cas par an On distingue principalement deux types de tumeurs germinales : Les séminomes, plus sensibles à la radiothérapie. Les non-séminomes, souvent plus agressifs mais très sensibles à la chimiothérapie. 

Le diagnostic repose le plus souvent sur : Un examen clinique (présence d’une masse dure et indolore dans le testicule). Une échographie testiculaire qui permet de visualiser la tumeur. Des marqueurs sanguins (alpha-foetoprotéine, bêta-HCG, LDH) utiles pour le diagnostic, le suivi et l’évaluation du risque.  

Un scanner thoraco-abdomino-pelvien pour rechercher d’éventuelles métastases. La confirmation se fait par un examen anatomopathologique après l’ablation chirurgicale du testicule atteint (orchidectomie). Traitements Les traitements dépendent du type de tumeur et du stade d’évolution :  

  • Chirurgie : l’orchidectomie est systématique et constitue le traitement de première intention. 
  • Chimiothérapie : souvent à base de sels de platine (cisplatine), très efficace, utilisée en cas de tumeur avancée ou métastatique.

Le taux de guérison dépasse 95 % dans les formes localisées et reste très élevé même en cas de métastases, grâce à la sensibilité de ces cancers aux traitements.

Nouvelles avancées

Le cancer du testicule est aujourd’hui l’un des cancers avec le meilleur pronostic en oncologie, grâce à une prise en charge bien codifiée. Les taux de guérison dépassent 95 % pour les formes localisées et restent supérieurs à 80 % même dans les formes métastatiques.

 Cependant, les recherches actuelles visent à améliorer la qualité de vie des patients guéris, à réduire les effets secondaires des traitements lourds et à trouver des solutions pour les formes résistantes. 1. Optimisation des chimiothérapies La chimiothérapie à base de cisplatine reste le traitement de référence des cancers testiculaires métastatiques.
 
Protocoles allégés :
 de nombreux essais (notamment BEP-3 cycles au lieu de 4 pour certains stades intermédiaires) ont montré qu’il était possible de réduire le nombre de cures chez les patients à faible risque, sans diminuer les chances de guérison.
Chimiothérapie de rattrapage : pour les formes résistantes, des combinaisons comme TIP (paclitaxel, ifosfamide, cisplatine) ou VeIP (vinblastine, ifosfamide, cisplatine) sont utilisées. Des essais cliniques explorent des alternatives plus efficaces et mieux tolérées.

   
Réduction des effets secondaires 
La survie étant élevée, l’attention se porte de plus en plus sur les séquelles à long terme. Toxicité rénale et auditive : liée au cisplatine. Des recherches portent sur des protocoles limitant la dose cumulative, ou associant des agents protecteurs.

Second cancers et maladies cardiovasculaires : le suivi long terme inclut désormais une prévention renforcée (sevrage tabagique, contrôle du poids, activité physique adaptée).
   
Préservation de la fertilité et de la fonction hormonale 

Étant donné l’âge jeune des patients, la fertilité est une priorité. Cryoconservation du sperme : systématiquement proposée avant tout traitement (chirurgie, chimiothérapie ou radiothérapie). Les techniques de congélation ont été améliorées, avec des taux de réussite plus élevés en procréation médicalement assistée.
  
Préservation hormonale : suivi endocrinien renforcé pour dépister et traiter une éventuelle hypogonadisme (baisse de testostérone), qui peut avoir un impact sur la qualité de vie, la sexualité et la santé métabolique.
    
Qualité de vie et prise en charge globale 


La tendance actuelle est de considérer le patient dans sa globalité : 

Réduction des examens de suivi : 
des études montrent qu’il est possible d’alléger les scanners de contrôle pour limiter l’exposition aux rayons, sans augmenter le risque de récidive non détectée.
Soins de support : programmes de réhabilitation, activité physique adaptée, soutien psychologique et accompagnement social.
Éducation thérapeutique :
 de plus en plus d’hôpitaux proposent des parcours éducatifs pour aider les patients jeunes à gérer la maladie, les séquelles, et le retour à la vie professionnelle et familiale.  

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